Esches marines
Arénicole
La présence d’arénicoles (arénicola marina) se reconnaît par la présence d’espèces de spaghettis sableux qu’elles laissent à marée basse. Abondants dans les estuaires et baies abritées sur toutes les côtes. Se récolte à l’aide d’une bêche ou fourche. En Irlande l’arénicole est traditionnellement une esche pour la pêche du bord de flets, vieilles, limandes mais peut aussi être très efficace pour la morue et le merlan en pêche côtière en bateau. L’arénicole se conserve pour quelques jours emballée dans du papier journal placé dans un endroit frais.
Grande Gravette
Se trouvent sur les côtes est et sud et sont excellents pour la pêche notamment morue, poissons plats, merlan, tacaud, et roussette. Il se conserve vivant durant quelques semaines dans une glacière sur un plateau de sable de corail et humidifié régulièrement avec de l’eau de mer.
Néréride de Vase (Nereis Diversicolour)
Très commun dans les parties vaseuses de la plupart des estuaires. Ces petites néreides sont un bon appat de remplacement lorsqu’utilisés en grappe pour le mullet et la vieille ou à la plombee pour le poisson plat. Il est difficile de le garder vivant au delà de quelques jours.
Gravette blanche (Nephtys Hombergi)
Aussi très abondant, souvent associé a l’arénicole et efficace lorsqu’il est utilisé avec d’autres appâts comme l’arénicole ou un lambeau de poisson. Se conserve jusqu’à une semaine dans les mêmes conditions que le red ragworm. A noter cependant qu’il survivra moins longtemps si melangé avec des espèces plus aggressives.
Gravette (Nephtys Caeca)
Rare et très localisé dans sa repartition en Irlande. C’est aussi l’esche la plus recherchée par les pêcheurs de compétition qui gardent jalousement le secret de leur approvisionement. C’est en effet souvent le seul appât efficace par temps clair et de nombreuses competitions ont été remportées grace à cette esche. Se trouve généralement dans le sable clair en limite des marées basses de printemps. Se conserve assez longtemps sur plateaux de sable de corail humide. Ne devrait jamais être mélangé avec d’autres vers.
Crabe
Le crabe est une esche très souvent utilisée pour la pêche du bord, donnant d’excellents résultats pour une variété d’espèces souvent de belle taille. Il peut être utilisé dans la plupart des situations, en estuaire et sur la plage où il est excellent pour la plupart des pêches mais aussi en pêche côtière pour raie, roussette et poisons plats et au large pour la morue.
Le crabe vert (Carcinus maenus)
Mue au moins une fois par an, généralement avant la reproduction. Généralement en mai et juin bien que l’on trouve des crabes en mues aussi tardivement qu’en octobre dans le sud et sud oust.
Ils re ramassent le long de côtes abritées, notamment celles où se trouvent l’algue ‘Fucas Serratus’ sous laquelle ils trouvent abri. Seuls les crabes mous (en mue) sont utilisés.
Un crabe mou est un crabe en train de remplacer sa carapace et c’est le meilleur des appâts. Pour reconnaître un crabe ‘mou’, il suffit de pincer le dernier segment de l’une des pattes. Si ce segment se détache et la chair blanche est visible, ce crabe n’est pas utilisable pour la pêche et devrait être laissé sur place. Si par contre le segment se défait facilement, révélant une chair rouge nouvellement formée, il suffit de retirer la carapace pour pouvoir l’utiliser.
Les crabes ayant perdu leur carapace mais n’ayant pas encore durci sont connus localement sous le nom de softies (mous). Ce processus de durcissement prend environ une semaine. Ils sont alors d’un toucher doux et ne peuvent pas pincer puisque les pinces sont encore molles. Généralement, un ‘mou’ se révèlera aussi efficace qu’un crabe que l’on a pelé bien que son odeur soit moindre. Il est conseillé pour bien presenter le crabe de le fixer à l’hameçon à l’aide d’un élastique.
Bernard l’Hermite (Eupagurus Bernardus)
Se ramasse facilement dans les petits pools rocheux et en dessous de jetées à l’aide d’une sorte de balance. Bon appât pour morue, raie et poisons plats en bateau. Il est par contre impopossible de lancer cette esche du bord en raison de la fragilité de son abdomen. Comme pour les autres crabes, il doit être attaché à l’hameçon avec un élastique.
Une autre espèce de crabe pouvant être excellent est le crabe nageur mais il est rarement rencontré en mue.
Calamar et seiche
Le calamar (Loligo Forbesi) et la seiche (Sepia Officinalis) sont d’excellents appâts pour un e grande variété d’espèces. Autrefois difficile à trouver car peu apprécié à table, il est de nos jours très facile de s’en procurer.
Il arrive aussi de capturer le calamar à l’aide de leurres appâtés et il faut alors le congeler très frais. Ils est très facile à conserver congelé dans une glacière tant que la glace est change régulièrement.
La plupart des détaillants peuvent aussi vous fournir en calamar de la variété Loligo Vulgaris que l’on achète déjà congelés en paquets de 454 gr. Ce sont des appâts très utiles pour raie, roussette, morue et conger.
Coquillages
Les coquillages sont des appâts très utiles, notamment pour certaines espèces à petite bouche comme le haddock, la sole ou la limande.
Coque (Cardium edule). Vit dans le sable humide, juste en dessous de la surface et on peut la ramasser assez facilement dans la plupart des secteurs côtiers. Très efficace pour le pêcheur côtier, du bord ou en bateau, notamment pour les poisons plats, le merlan
et les vieilles. Esche aussi très éfficace en cocktail avec une autre esche comme l’arénicole ou le calamar. La morue et le merlan notamment en sont très friands
Bulot (Buccinum undatum). Le plus grand des escargots de nos côtes, sa chair ferme est appréciée de la morue, lieu noir, le tacaud et roussette. Le bulot aime les eaux un peu plus profondes que celles recherchées par son cousin le bigorneau et on le trouve généralement dans les parties rocheuses et vaseuses de la basse marée. Comme pour le Bernard l’hermite, une balance bien amorçée et laissée le temps d’une marée haute en bout d’une jetée vous donnera ample provision d’esches pour la journée.
La Mye Commune (Mya arenaria) est de forme ovale, de couleur gris foncé ou noir et se trouve surtout sur fonds vaseux et estuaires. On les localise à marée basse grâce à de petites dépressions en forme de trou de serrure laissées dans la vase. Ce trou est crée par le siphon par lequel il aspire les particules minuscules de nourriture. On les récolte le plus souvent à la fourche bêche et, une fois le siphon enlevé, c’est un bon appât pour la pêche en bateau. Panaché avec une arénicole ou néréide, c’est aussi un bon appât pour le bar et le poisson plat. La plupart des autres espèces de bivalves sont des créatures d’eau profonde et ainsi rarement accessibles au pêcheur.
La moule (Mytilus edulis) se trouve sur la plupart des côtes rocheuses et notamment à proximité d’une sortie d’eau douce où elle se ramasse facilement. Une fois retirée de sa coquille, la moule devrait être ficelée sur l’hameçon à l’aide d’un fil élastique. Excellent pour la pêche en bateau pour morue, lieu noir, plie et limande. Si l’utilisation de la moule n’est pas immédiate, elle devrait être sortie de sa coquille et congelée par sachets de 20. Cela permet une meilleure conservation de cette esche et facilite son transport dans une glacière. La moule gelée est une excellent solution de remplacement en hiver lorsqu’il est difficile de se procurer d’autres esches.
Le couteau (Ensis Siliqua) est aussi une excellente esche pour la pêche du bord et en bateau. Assez commun sur les côtes Irlandaises, il demande cependant un peu plus d’efforts pour le récolter que la moule. Le couteau est un coquillage éffilé pouvant atteindre 17 cm de long, vivant sur sable humide en limite des basses eaux. Difficile à capturer en creusant en raison de la profondeur à laquelle il peut se trouver et sa méfiance au moindre mouvement sur le sable. La meilleure méthode de capture est de répérer son trou sans signaller sa présence et d’y verser du sel. En essayant de refouler ce sel, le couteau jaillit vers la surface où il peut alors être cueilli d’une main agile et place dans un seau. C’est une méthode aléatoire mais une heure de travail devrait donner 20 à 30 couteaux. Le couteau est coriace et attirant pour de nombreuses espèces notamment en été mais surtout pour le bar en automne et la morue en hiver.
Poissons
Toutes les espèces de poisons gras sont utilisables dans la plupart des situations en pêche en mer mais ils sont particulièrement efficacies pour la capture de gros poisons prédateurs comme le requin , milandre, ange de mer, pocheteau et thon.
Maquereau (Scomber scombrus) : est utilisé pour la capture de toutes – ou Presque – les espèces, du bord ou en bateau. Il peut être utilisé en lambeau pour le turbot, lieu jaune, lieu noir et grondin. La queue, plus résistante, est utilisée pour la raie, grande roussette, aiguillat et lingue, tandis que le maquereau entier est excellent pour requins, pocheteaux et congre. On se procure facilement le maquereau en le pêchant “à la mitraillette”. Le maquereau frais est supérieur à la majorité des appâts congelés mais il est toujours prudent d’avoir une petite réserve congelée, surtout pour les mois d’hiver, quand l’aprovisionnement en appâts est plus difficile. La plupart des poisons gras se détériorent rapidement, surtout par temps chaud, et ils devraient donc être congelés le plus rapidement possible après leur capture. Le maquereau peut aussi se congeler entier mais il faut alors le vider et nettoyer l’intérieur à l’eau saléen avant de la congeler. La plupart des détaillants fournissent des plaquettes de maquereaux entiers congelés.
Le Hareng (Cuplea Harengus) est rarement capture à la ligne mais c’est un excellent appât pour la plupart des espèces. Il peut s’acheter frais dans la plupart des poissonneries
et super-marchés et il présente aussi l’avantage sur le maquereau de mieux supporter la congélation et se détériore moins vite. Le Hareng est efficace aussi utilise en panache avec d’autres esches, notamment la grande Gravette.
Le grand lançon (Ammodytes tobiannus) qui atteint 15 cm et le lançon commun (Hyperoplus lanceolatus) qui peut atteindre 30 cm, sont d’excellents poisons appâts.
Le grand lançon est très abondant le long des côtes sableuses et c’est un excellent appât pour le bar, le lieu et la roussette. Une façon originale de le capturer est la méthode de Cornouailles appelée “vingelling”par laquelle on explore le sable humide à l’aide d’un grand couteau ou d’un crochet. L’action recherché consiste à “faucher” à une profondeur de 15 cm environ et lorsqu’un lançon se manifeste , faire prevue de dextérité et rapidité pour le capturer avant qu’il ne s’enfonce dans le sable à nouveau. Le lançon commun est rarement vu du bord car il aime les profondeurs plus importantes. Il se capture très bien avec de petits leurres de type Sabiki en bateau et c’est appât de premier ordre pour le bar, turbot, raie, milandre et morue. Le lançon vivra plusieurs heures dans un seau d’eau de mer fraîche et bien aérée.